23 décembre 2012

Pour quand la fin d’immondes ?


Les sanguins de l’égalité s’agitent. Plus de complaisance pour les déserteurs de l’hexagone. La liberté de mouvement et d’installation n’a plus droit de cité lorsque la motivation est suspecte. Un remugle de terreur psychologique empuantit le pays, mais ne ralentira pas la grande évasion fiscale, au contraire.

Sois riche et ne bouge pas : ai surtout bien honte de dépasser le niveau des Français normaux qui, eux, se satisfont de minables tripatouillages pour payer moins d’impôts et de taxes. Oui, l’addition des sommes non raquées passe mal pour les caisses étatiques puisqu’elle équivaut à leur déficit budgétaire pour l’année. Faut-il pour autant ce jeu de massacre contre ces immondes possédants ? Curieux : les gros gains acquis par le lot du hasard et non assujettis à l’impôt, ça ne choque pas les classes vivotantes. Logique : ça pourrait bénéficier à l’un de leurs membres, alors que se constituer une fortune par le fruit de son talentueux travail semble inatteignable pour la plupart.

Ce n’est pas le principe amoral qui déclenche les haines, mais la proportion jugée intolérable. Heureusement, Internet  et le zinc des bars canalisent encore les hargnes et permettent à nos trottoirs de ne pas supporter quelques cadavres de richards dézingués.

La vraie hypocrisie : revendiquer l’intouchable modèle de nations en concurrence, voire en guerre économique, et s’insurger contre ceux qui usent du système en place. En outre, insolite peine supplémentaire : pour les célébrités, l’obligation renforcée de s’ancrer dans la terre de l’État qui les siphonne…

La facilité serait d’abonder dans le sens des grognards de la République prêts à griller les petons trop dodus et à s’emparer des bourses trop pleines. Si aisé de se laisser porter par la meute hurlante et d’asséner quelques coups de lattes dans la tronche des privilégiés de la vie.

Comme au sale temps des sanguinaires, lorsque les créateurs et les entrepreneurs auront quitté le navire France en voie de titanicsation, les plus gros des petits deviendront la nouvelle cible à la manière des koulaks soviétiques. La proximité démultiplie toujours la violence de la sentence.

Plan de chasse des minables lardés d’euros

Allons manants de ce pays,
Le fric des couards est à portée !
Contre vous vivent ces nantis,
Salopards, forbans à crever. (bis)

Fustigez leur vie de cocagne ;
Le pire : ce colosse au bide gras !
Ils prennent tout pour emplir leur bas
Et gruger le fisc : foire d’empoigne…

Au bagne vous les vauriens !
Rendez tout vot’ pognon.
Spolions, lynchons,
Que ces enflures
Périssent sans plus un rond !

Vive le rets public ! Vive le rance !