08 août 2018

Libelle de bord

Quelques notes en vrac, lors d'un voyage routier récent :

Depuis l'autoroute A10, petite remarque de panurgisme comportemental : ces passagers avant qui mettent leur(s) pied(s) nu(s) sur le tableau de bord pour faire "carpe diem". Lorsque la dimension est féminine et que les lignes se révèlent délicates cela comble le regard, mais en cas de panard disharmonieux, cela ressemble à un tas de chair oublié qui fait avoir un haut-le-cœur. Par ailleurs, j'en déduis les dégâts corporels que doit occasionner un accident subi dans cette position : pieds et ce qui suit directement découpés par le pare-brise. Bon appétit, et ce ne sera pas du feu Robuchon...


Bien plus grave régression : les pseudo virils, gonades encaleçonnées reposant sur le siège, qui s'excitent à l'arrière de votre véhicule, lequel double lui aussi, mais plus lentement, pour bien signifier la puissance de leur taule ondulée. L'un de ces dérisoires a même poussé le vice jusqu'à afficher l'ordre suivant sur son pare-brise arrière : "Serre à droite connard !". Véridique. Quand la civilisation motorisée met en mouvement les pires arriérés...
Le tour de France des décérébrés se poursuit : Radio trafic info annonce que sur ce même autoroute, au niveau d'Orléans, un vélo est signalé roulant... à contresens !  Soit un échappé de l'asile, soit un de ses futurs pensionnaires. Pas besoin d'avoir son permis de conduire pour afficher les plus aiguës déficiences mentales : je peux l'affirmer, puisque je ne l'ai jamais passé !
Chez les GAFA, je demande Google... maps : plus performant pour signaler le trafic, et en l'espèce l'absence de bouchon sur l'A10 à hauteur de la sortie 42 : alors que les panneaux préviennent d'un blocage à venir, l'application routière reste au bleu fixe : c'est bien cette dernière qui emporte la mise.
Poids lourd fautif
Non loin d'Albi, ce 36 tonnes photographié joue au véhicule léger, doublant à plus de 100km/h sur une double voie limitée à 90 pour les voitures. Poids lourd de la mise en danger de la vie d'autrui, et lourdingue du contrat social...
Après l'enrobé du rapide, l'asphalte départemental et les sinuosités du Tarn. Paysage à admirer, mouvements à gerber...
Pour finir, retour sur une autoroute (A75), avec l'aire du Larzac qui propose tout le confort... sauf le ravitaillement en essence : lorsque l'ambiance écolo atteint les services autoroutiers... Vous pouvez y dormir, mais à sec de carburant.