28 juin 2018

La coupe d'immondes déborde


Les scories du temps mal gouverné par des dirigeants testostéronés impliquent de garder ses distances.
Horizon lézardé par les coups de menton du Gnathon politique au souffle fétide et contagieux. Le teigneux bibendum fout le cafard à chacune de ses déclarations, la gueule penchée, le regard bovin de côté et l’esprit si torve… C’est autour de la Maison désormais suspectement blanche qu’il faudrait élever un mur sanitaire pour maintenir le féroce bovidé dans son auge idéologique.
Croute turque en voie d’archaïsation avec l’autocrate au petit cœur sensible qui ne supporte pas qu’un hebdomadaire français l’affuble de la chaplinienne étiquette de « dictateur » ainsi que la horde crétine et gesticulatoire qui a tenté d’intimider des kiosquiers ayant affiché l’affront à leur « président » préféré. Envoyons tous ces fans qui usent et abusent des libertés françaises visiter les prisons turques où des centaines de détenus politiques croupissent… même pas sûr que cela suffise à éclairer leur particulaire cortex.
Paysage fracassé d’une Europe aux membres désarticulés, en proie aux démocratures nauséabondes. Les gouvernants de leur sale et centrale soif de puissance ramènent le continent dans des courants dangereux. Le devoir de résister à l’oppression ochlocratique se profile. De l’involution hongroise au triste cirque italien en passant par les raideurs polonaises, leurs convergences opportunistes se torchent avec le projet européen : ne doutons pas qu’une fois l’Union européenne sabordée ils se découvriront les uns les autres les pires défauts comme tout bon nationaliste qui se respecte.
Le Clos Saint-François (photo LD)
Même le local charrie ses hôtes sinistres. Prenons, pas tout à fait au hasard, le cas du Clos Saint-François à Beaune-sur-Arzon en Auvergne qui s’exhibe sur papier glacé comme ancien couvent charmant du XVIIème siècle où « le bien-être et le bien-vivre sont rois ! » Comment anticiper que l’accueil s’incarnerait dans une détestable acariâtre qui ôte tout espoir de chaleureuse étape. Une réification de la clientèle qui doit suivre ses desiderata, faire silence et surtout ne pas écouter ses sacrées billevesées téléphoniques. En lieu et place d’un couvent, une mégère au pieu verbal très mal placé. Prière de ne pas s’aventurer dans cet antre de la gerbante hospitalité.
Quitte à passer pour l’infréquentable pessimiste, je me veux de plus en plus en retrait, sans ballon rond ni Trump de travers, sans Poutine à six coups d’avance ni chambre d’hôtes à mille lieues du produit convivial affiché. Se dégraisser de ces couennes indigestes pour se consacrer aux êtres et aux instants sur mesure qui se dénichent dans ce qu’a mis là de meilleur l’humanité.