21 octobre 2018

Bassine pesteuse mélenchée à la scarlatine

A entendre Mélenchier sa haine à la face de l’impassible gardien de la paix me sont remontés les grognements du pater Le Pen : en 1992, le leader-fondateur du Front national éructait un menaçant « Je m’en souviendrai… » à l’un des représentants de l’ordre chargés – face à des nationalistes corses déchainés – de l’empêcher de tenir son meeting à Ajaccio.
Le Pen en 1992 - Mélenchon en 2018 : le rictus des extrêmes
A voir les députés du Rassemblement national applaudir le Rance soumis à ses primaires pulsions, je songeais à une pâle singerie des jeux dangereux de l’actuelle politique italienne. La rencontre récente de la Bassine Le Pen avec le plein-de-soupe-nationaliste Salvini aurait-elle fait naître quelque fantasme d’acoquinement des extrêmes chez l’inconstante animatrice de l’extrême droite ? A quel moment ces deux bouts de l’échiquier politique jaugeront-ils moindres leurs désaccords au regard de leur combat contre le système financiaro-médiatico-politico-institutionnel ?
Rassemblement national applaudissant Mélenchon
L’enragé bave sa République, sacralise son infecte carcasse et s’improvise chef de meute pour mieux galvaniser ses soutiens : le voilà incarnant le Pôple à lui tout seul, l’élu mal embouché de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône… Sa républicanissime majesté supposerait une impunité sans borne qui entrave le pouvoir judiciaire. Le tribun déchaîné se montre implacable sur les autres, mais tellement accommodant avec ses turpitudes.
Mélenchie tout ce qu’il peut pour déstabiliser les institutions d’une République dont il se prétend le Parangon inflexible. Sa torve roideur simplifie le pouvoir macronien pour mieux sentir croître sa chapelle idéologique. A force d’éreinter sans mesure tout ce qui n’est pas lui, tout ce qui n’envisage pas le système à la lueur rougeoyante de ses emportements, il attise la radicalité révolutionnaire dont on sait, par expérience historique, qu’elle se prolonge de très dangereuse façon. Le magnifique, mais tellement enjolivé, Un peuple et son roi, s’achève avec l’espoir des sans-culottes sitôt le souverain guillotiné, mais sans aller jusqu’aux génocidaires dérives de la Terreur.
Mélénchon, chef de bande
Tout comme la période vichyssoise fut un révélateur du fond de l’âme de chaque citoyen – attentiste, collabo ou résistant – l’irruption de la Justice dans les affaires pas nettes des prétendants au pouvoir exécutif dévoile leur substrat comportemental. Là où les Sarkozy, Fillon et Le Pen se sont exercés à la surenchère verbale – Bayrou, le centriste, a eu, lui, l’attitude exemplaire – Mélenchon passe le cap de la fureur tribunitienne et traduit sa rage par la violence physique. Il prouve ainsi n’être qu’un chef de bande qui s’estime au-dessus des lois et des procédures judiciaires. Cette sale manière d’être suffit à le délégitimer pour la fonction présidentielle, sauf à vouloir que la France s’essaye à la démocrature post-révolutionnaire.
Le pays aurait tout intérêt à laisser l’insurrectionnel Mélenchon à la porte bien fermée du pouvoir, comme à ne jamais goûter l’eau saumâtre de la Bassine. Leur populisme ? Rien d’autre que le facile moyen pour satisfaire leurs ambitions délétères. Mélenchon n’a le culte que de lui-même : la République ne constitue que l’aguicheur paravent pour asseoir ses diktats revanchards. Un Comité de purge publique pointe son arbitraire à chacune de ses tonitruances. Préservons notre France et notre Union européenne de ces tristes sires à la sauce perdante.