02 février 2013

Ma Maman Une

(Pour ses soixante-cinq printemps, en affection :)
Toute jeune elle m'a porté, sans hésiter,
Et c’est à Tours que je suis né, à ses côtés,
A trois heures il ne fait pas jour, mais dans ses bras,
J’ai su qu’elle serait là toujours, comme cette fois.

Maman, que tu sois blonde ou brune, choix d’un moment,
Tu gardes la même attitude, pour tes enfants :
Affective tout en retenue, tu soutiendras
Nos choix même les plus saugrenus : maman est là.

Assumant les vagu’s d’infortune, les mauvais pas,
Tu as préservé tes fils d’une vie sans éclat,
Tout à son art chacun s’entête, comme un serment,
A braver les vils, les infects, les malfaisants.
Seuls au monde

Je sais désormais que ma plume peut, sans fracas,
Tendre à cet hommage sans brume, je te le dois ;
Ton pinceau a tracé en fête, élégamment,
Les contrées, les lieux et les êtres que tu aim’s tant.
Moulins de Faugères

Je vois ces moulins qui exhument nos airs passés,
Et cette chaleur que je hume bien protégé
Par ces parasols hissés haut, le vent marin
Siffle sur nos cim’s et coteaux sans mur d’airain.

Et ces silhouettes qui assument leur face cachée
Comme autant d’occitanes plumes, elles sont nichées
Au creux de toil’s si peu nocturnes et riches d’émois
Qui soignent nos traits taciturnes : quelle belle voie !

Je suis ce chemin qui s’allume, si coloré,
Pour une balade sans lune, bien éclairé
Par la nature aux mille atours : un tel entrain
Vers la carte postale : jour d’août en train.
Gare près de Fontès en 1911

Et nous voilà ici pour une Maman aimée,
Ce coin de Fontès qui résume tant de beauté :
De vieilles pierres pour garder vifs les temps anciens,
De vertes peintures, sans récif, pour tous les siens.


(Sur la musique de "La Dame brune" de Moustaki)




2 commentaires:

dan decrauze a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
dan decrauze a dit…

Bravo loïc pour ton texte et ton beau montage qui aura toucher Maman j'en suis sûre. Bisous. Dan