Passons le plat de la langue sur cette terre gravillonnée : à endurer comme une flagellation hiératique… dans le tendre giclant de la chair. Fondons sur l’autre pour l’étriper avant sa fatale heure. Quelques barreaux à sucer… Reste coi !
Et pourtant, un autre côté subsiste, en retrait des balises, vers cette brise qui fait chavirer les ramures, tout près du quotidien silencieux, des devoirs accomplis sans fanfare, des protections affectives qui font l’évidence. Ainsi soit le paisible monde.
Voler la cime et se parfaire en intuitions préméditées ; fendre sous le crâne pour mieux faire suinter les corps beaux; s’affranchir du sens jusqu’à révolutionner les barbaries de circuits et de papier ; exhausser les vieux pieux sans volonté empalatoire ni obsession foncière ; rouler – sur – ses contemporains favorise la trace médiatique ; frôler la fin et pourvoir à ses appétits d’arts ; feindre sur la toile du Web d’anonymes défécations, même plus d’ornementales chiures ; je panse à tout va, donc j’essuie, avant, les plaies des bleus charcutés ; limer les tiges de pâquerettes juste pour soulever le cœur… Un signe ? Plein de virgules merdiques, point d’exclamations vivifiantes : l’âtre des latrines burine l’olfactif.
Onirique onanisme de la plume ? Certes… une pointe sans fond, mais encore libre de choisir son puits. Ôte-toi de mes ténèbres, tu m’indiffères !
Texte accepté par le journal Le Monde
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