28 avril 2013

Jean-foutre Mélenchon, maquignon politique


Il s’y voit déjà à Matignon, ou du moins le fait croire à la galerie médiatique qui balance entre exécration et fascination. Il est vrai que le Mélenchon version Marchais libéré et « Grilloté » sur les bords n’a plus grand rapport avec l’obscur sénateur lige à la gueule torve des années Mitterrand. Bon, la tronche n’a toujours rien de l’Adonis, mais ses yeux de poisson en bocal cultivent un regard conquérant.

"Grilloté sur les bords"
S’il se contentait du ministère de l’Eloquence indignée, on pourrait presque l’institutionnaliser comme poil à gratter de la République, mais le salaud en veut plus : déloger l’Ayrault pour déployer son pouvoir terrorisant. Matignon prendrait alors des airs de Comité de Perdition publique pour casser un pays qui finirait de se vider de ses forces déjà plus très vives. On le sent nostalgique des purges révolutionnaires avec guillotine chauffée au rouge sang !

La clé de sa politique fait frémir par son simplisme irréaliste : le chantage étatique. L’Allemagne tu la fermes car je suis la France atomique tout de même ! Les prêteurs, vous alignez les biftons, mais vous pouvez vous asseoir sur tout remboursement, on ne discute pas ! Monnet et Schuman défendaient une construction européenne selon la méthode des « petits pas », Mélenchon va lui substituer celle des pieds au cul pour tous ceux qui ne s’alignent pas sur son cap fumeux.

Comment le croire un instant crédible sur la scène de l’Union, et a fortiori dans les instances internationales, alors qu’il n’a pas eu la moindre emprise sur son « capitaine de pédalo » après le premier tour des élections présidentielles ? Le Jean-foutre pédale dans la semoule et compte sur les Français pour boire son bouillon indigeste jusqu’à la lie.

24 avril 2013

Aux marris d’un autre âge


Je ne suis ni homosexuel, ni marié. L’encombrement du débat public pourrait se prolonger malgré l’adoption parlementaire du mariage pour tous et ce jusqu’à singer la révolution avortée de leurs parents qui, il y a plus de quarante ans, conchiaient cette institution, comble pour eux du conformisme poussiéreux.

Les voilà tout contents d’aller s’encanailler sur le trottoir pour défendre leur intégrisme maritalo-familial. La Frigide Barjot comme emblème disgracieux complète la sinistre parade qui se voudrait joyeuse et colorée. Pour mieux affirmer la légitimité prétendue de leurs discours, cette tripotée d’adultes commet une prise massive d’otages : les enfants forcés à défiler avec leurs géniteurs. Les quelques marmots interviewés laissent échapper des approximations pour les moins éclairés et des vérités dissonantes pour les plus effrontés (« Je ne sais pas pourquoi je suis là… ») qui déshonorent ceux qui les ont contraints à ce panurgisme.

Argument majeur des manifestants : la loi Taubira irait à l’encontre de l’intérêt des bambins. Veulent-ils également pénaliser les familles monoparentales et diligenter des milices pour débusquer la présence infâme d’enfants chez les couples homosexuels ? Quand verra-t-on les mêmes défiler avec autant de détermination pour dénoncer le calvaire enduré par des petits de couples hétéros mariés selon les préceptes civilo-religieux ?

Ce mouvement révèle le repliement à œillères d’une part grandissante des membres de cette France au vivre-ensemble moribond et au chômage de l’éthique. Peut-être iront-ils jusqu’à troubler les premiers mariages homosexuels, contraignant ces cérémonies à se faire sous protection policière. La Justice pourra alors enfin en coller quelques-uns au trou pour réunion nauséabonde contre une union légale.

08 avril 2013

Micberth est mort, que vive "Heïm le maudit" !

Je découvre aujourd'hui, vers 15h30, deux messages me demandant de rappeler au plus vite. Je devine d'emblée la nouvelle que ces proches doivent m'annoncer. La connexion à Wikipédia confirme mon intuition : Micberth est mort... le 19 mars dernier.

Incinération du corps, cendres dispersées sous le Christ peint sis dans le parc du château d'Autremencourt. Plus incongru, lorsqu'on connaît son parcours et ses idées : une cérémonie religieuse se tient le 6 avril, réunissant une poignée de "mécréants".

Page tournée de ce personnage ambivalent : une partie de mon existence sombre dans le lointain. La féerie ressentie enfant dans ses châteaux successifs ignorait ses plus scabreuses pratiques. Terminée la pratique manipulatrice d'un discours qui servait une pseudo intégrité affichée.

L'histoire de Micberth, si elle doit être écrite un jour sérieusement, devra inclure les facettes beaucoup moins reluisantes et non se contenter des dorures de façade et d'une vertu combattante clamée. L'homme a d'abord servi ses intérêts et ses appétits, quitte à rabaisser, humilier, broyer...

Ma légitimité à dire tient à l'engagement forcené qui a été le mien à ses côtés à l'époque immature où je croyais à son discours et aux idéaux supposés. "Heïm le maudit" est prêt : un clic et la toile accueillera ce témoignage brut. Le temps des occultations a vécu, l'exigence de sincérité s'impose.