12 mars 2023

Vie de boue : horizon crevé

En février j'ai effectué 53 kilomètres à pied, 299 à vélo et... zéro en voiture selon le relevé mensuel fourni par Google Maps.

Du fond d'un lit à la température corporelle j'ai bien conscience du privilège d'être en vie dans "le silence des organes" pour reprendre l'une des citations préférées des aspirants étudiants en médecine lors de leur épreuve écrite de SSH. Le chaos dépeceur est lui fortement aux basses œuvres en ce début d'année : une Terre dont on sait qu'elle tremble par nature en certains territoires, ce qui n'empêche pas des salauds-criminels de l'immobilier d'utiliser du sable comme matériaux de construction, donnant ainsi la patte tombale à leurs sordides édifications. Plus de cinquante mille morts en quelques secousses entre Turquie et Syrie : suppliciés Syriennes & Syriens d'un Vingt-et-Unième siècle qui ne leur aura épargné aucune tragédie.

Par centaines de milliers de charognes, l'Europe fournit aussi son obole généreuse à la Camarde via la guerre dont on commente tous les aspects techniques, logistiques, stratégiques, géopolitiques... jusqu'à la nausée. Tous ces morts pour quoi ? Encore et toujours défendre son bout de terre qu'une fois souverainement (re)conquis on pollue, défigure, malmène dans toutes ses couches...

Une strate d'hexagonal, pour finir, bien pitoyable. Le comportement de parlementaires, notamment issus du malfamé repaire LFI, beugle comme un révélateur de médiocrité : ils ne parlent plus, ils font juste du bruit ; ils n'agissent pas davantage, ils gesticulent ; plus de pensées élaborées, juste des saillies mal ficelées. Minable représentation nationale parfaitement à l'image de cette société. La députée Rousseau précise que l'Assemblée n'est pas un salon de thé... quelle lucidité ! Mais l'Hémicycle a-t-il pour autant vocation à singer les coulures d'une quelconque buvette aux pochtrons incommodants ? Cette manière de se croire important parce qu'on braille plus fort que son haï voisin rappelle celle des tocards en taule ondulée ou sur deux roues motorisées qui parcourent à toute berzingue les artères urbaines pour pétarader au maximum. Du dérisoire pur jus cracra.