Suivre la piste pour apercevoir, sur la scène d’un terrain vague, le choc entre les extensions urbaines et les cahutes de quelques réfugiés clandestins en sursis. Chaque univers a ses raisons d’être : je passe, indifférent, le vent porteur, l’oubli prématuré.
Longer le courant et s’inspirer des espaces à parcourir. Une étude récente souligne la capacité des chimpanzés à guerroyer pour étendre leur territoire. Une proximité humaine qui réduit notre évolution à ses volets techniques et artistiques. L’humanisme attendra encore son heure pour élever notre espèce.
La nature au cœur de la ville, j’y suis presque : quelques tours de chaîne, des rayons qui tournoient au bon rythme, un pédalier débridé… Halte première face à l’étendue liquide bordée de touffus aux cimes dansantes. Un qui ne virevolte plus depuis longtemps, c’est l’ankylosé Jean-Luc Hees. Il a rendu son verdict contre le turbulent Guillon étiqueté « petit tyran » à l’instar de son compère Didier Porte. C’est la lourde pour le duo terrorisant. Allez enfiler vos perfidies ailleurs ! Le Val pédale dans la semoule de ses contradictions adoubées par le sphinx Hees à l’honneur ressuscité.
Halte seconde au sein de mon cocon vert favori, entretenu de près, aux atours libres. Alterner l’ombre fraîche et l’astre brûlant : rien pour heurter, un moment bisounours qui me laisse goûter à une nature domestiquée. Protégé par cette palette de verdure, je néglige mes indignations. Un peu de Django Reinhardt pour relativiser ma partition : je concerte en notations minoritaires dans ce tohu-bohu obtus.
Depuis ces terres lyonnaises, je défie ma dernière décennie du Vingtième : errance septentrionale pour une mission d’intérêt particulaire. Au bleu chaud de l’accueillante Lugdunum, se décolorent les accroches passées, les ternes saisons, les poisseuses humidités, le smegma érigé en fine liqueur, les monomanies travesties en vigoureuse idéologie.
Laissons couler et, comme dirait Michel Cymes, vive l’incontinence anale ! Signé : un diarrhéiste, pour vous maudire.