La voix sacralisée du peuple, souveraineté à tester, et pas seulement chez les Grecs. Et après ? On fait quoi du passé ? Table rase, compteur à zéro pointé ? Soyons sincère : quelle empathie avons-nous pour nos aïeux et les souffrances collectives endurées ? Au mieux de la curiosité historique… La solidarité intergénérationnelle ? Foutaise… La démagocratie a régné sans partage des décennies pour faire du trou budgétaire des abysses incurables. En route pour l’ochlocratie et ses excès ? C’est le nez trempé dans la bouse que la génération en activité admet, et pas unanimement, les efforts à consentir pour simplement revenir à l’équilibre… En suspens harmonieux, la mélodie du quatuor britannique s’ancre, atténuant mes fulminations.
Chacun affiche de belles intentions, mais seule obsède sa condition personnelle : sauver sa mise pour son petit bout de vie agencé au mieux de ses capacités, de ce que l’on peut grappiller, quitte à crotter un peu, beaucoup, lamentablement la destinée collective.
Une dualité de dupes : soi et la société. Des intérêts incompatibles qu’occulte la fiction d’une souveraineté populaire qui insufflerait une sagesse sans faille. Pour nos gouvernants : gérer vaille que vaille pour tenter d’anticiper les effondrements, d’esquiver les plus gros obstacles et de s’en remettre à quoi ? J’espère pas aux billevesées religieuses qui voudraient s’imposer comme sacrées, intouchables alors qu’elles ne sont rien d’autres que des opinions très très relatives, du subjectif très très contestable…