Il s’y voit déjà à Matignon,
ou du moins le fait croire à la galerie médiatique qui balance entre exécration
et fascination. Il est vrai que le Mélenchon version Marchais libéré et « Grilloté »
sur les bords n’a plus grand rapport avec l’obscur sénateur lige à la gueule
torve des années Mitterrand. Bon, la tronche n’a toujours rien de l’Adonis,
mais ses yeux de poisson en bocal cultivent un regard conquérant.
"Grilloté sur les bords" |
La clé de sa politique fait
frémir par son simplisme irréaliste : le chantage étatique. L’Allemagne tu
la fermes car je suis la France atomique tout de même ! Les prêteurs, vous
alignez les biftons, mais vous pouvez vous asseoir sur tout remboursement, on
ne discute pas ! Monnet et Schuman défendaient une construction européenne
selon la méthode des « petits pas », Mélenchon va lui substituer
celle des pieds au cul pour tous ceux
qui ne s’alignent pas sur son cap fumeux.
Comment le croire un instant crédible
sur la scène de l’Union, et a fortiori dans les instances internationales, alors
qu’il n’a pas eu la moindre emprise sur son « capitaine de pédalo » après
le premier tour des élections présidentielles ? Le Jean-foutre pédale dans
la semoule et compte sur les Français pour boire son bouillon indigeste jusqu’à
la lie.