Petit jeu littéraire : les
personnalités et les sujets évoqués ne sont pas nommés directement dans le
texte mais apparaissent à travers les premières lettres d’une suite de mots
utilisés. Par exemple, Freud se distinguerait dans la phrase suivante : il
faut dépasser toutes ces Frustrations Repérées En Un Divan. Retrouvez-les tous (une soixantaine) en ne tenant pas compte des accents. Petit coup de pouce initial : j’ai
fait ressortir le premier nom glissé au fil des mots en signalant les lettres en rouge.
Pour illustrer la balade sémantique, je vous propose quelques clichés
pris à la très réussie "Fête des Lumières" lyonnaise 2014.
L’année avait bien mal
commencé, nous privant dès la fin janvier d’un styliste surtout pas planqué,
toujours prêt au no man’s land
littéraire. Sans conteste, cet anar vitriolait avec noblesse nos apathies.
Pour les toiles, le deuil
s’est imposé en plein été avec la fin d’une rare oxygénation bravant ici notre week-end
indolent ; là les interprétations aux merveilleuses sonorités. Un ton, une
voix, une implication artistique : tout y était pour que l’on s’y attache.
La discrétion féminine
trouvait son incarnation dans cette liane accomplissant une rencontre
étrangement nitescente : Bogart apprivoisé, cette alchimie les liera. Il ne
reste plus qu’à s’enfoncer dans son fauteuil pour se repasser sa séduisante
présence.
Les ondes portent encore ses
nocturnes conversations, l’aide précieuse de celle qui laissait la parole
libre. Mères, épouses naviguaient ici en grand respect : écouter, guider ou
initier restent essentiels à l’heure de l’étalage artificiel égocentré et des
haines anonymes en réseaux.
Avant de sauter dans le vide,
méditons un instant devant ce frontispice accueillant votre inépuisable époque
révolue. Le Moyen Age avait la solidité des époques vivaces, notre âge très
moyen lui s’hystérise, se fait peur et retombe comme un flan maladroitement
renversé. La solution ? Voleter avec souplesse sans intégrer les irritants
ultimatums. Celui-là c’était un vrai et tendre singulier.
Allez, je me risque aux gros
mots : la France a perdu un dirigeant économique moustachu aux réussites
grandioses, en rivalité internationale efficace. Une disparition qui a réjoui
un crypto-député tout fier de sa grossière éructation radotant avec répugnance
de fangeuses insanités : légèrement obtus cet hargneux emportement.
La voix de Radioscopie maîtrisait ses entretiens.
Sa méthode, il aurait pu nous la confier : « J’affinais chaque
question utile et savais comment harmonieusement ausculter nos contemporains
enfin libérés. » Nous pouvons ainsi, sans appréhension, atteindre le jaillissement
orageux et cataclysmique outrant ce kaiser es rock !
Le cimetière pour
personnalités récemment disparues apparaît bien menu lorsqu’on parcourt la
décharge des déviances pseudo politiques. Pour s’acclimater aux rances effluves,
rien ne vaut le sourire crispé du détenteur d’un compte assurément helvétique :
une zone à cacher jusque devant la représentation nationale… Ce sens
obsessionnel de la dissimulation tranche avec la pratique brouillonne d’une
ministre toujours en poste. Comment diagnostiquer un total amateurisme ? Une
bourde invraisemblable raillée aussitôt jusque dans cette presse nostalgique du
petit État tenu aux indignités nationales et qui laisse couler son miasme
infect, nullement utile, tellement écœurant.
Progresser dans les allées
défoncées du cloaque permet la découverte de pratiques peu reluisantes. Le vieux Serge, craignant pour son immunité lors d’une première demande
pour sanctionner ses tripatouillages électoraux, a dû adorer son Sénat arrangeant :
une levée terrassée. La salauderie atteint le grotesque avec le conseiller de
l’ombre qui s'acharne à berner une intimité servant son opération navrante.
Enregistrez, enregistrez, cela nuira toujours à quelqu’un.
Si Sarkozy, traqué, aiguise ses
imprécations, Hollande, largué, doit se séparer de maillons encombrants du cercle
rapproché. D’abord, le bougre contaminé par un mal incurable : la phobie
administrative qui interrompt brusquement une carrière prometteuse. Cette tartuferie
hasardeuse étrille votre engagement nullement opportun : un désastre !
Et que penser de cet accusateur
qui ulcère ; irrité, l’indésirable nervi outrage : « Mon odieux renvoi ?
Épuration logique, laidement ethnique ». Le parallèle qu’il ose faire avec
le génocide rwandais laisse songeur. On finit presque par s’habituer aux
comportements improbables, notamment avec un autre cas, le jaspineur étourdi
alimentant nos pires interprétations : encombrantes révélations ravageuses et
jouant où une ypérite électorale tuera. Chacun reconnaîtra la dirigeante de
parti incarné dans cette explosive recette : méfiance à répétition,
intolérance nocive et lourds excès pour exciter nationalement.
Préserver sa santé exige de ne pas s’attarder dans ces marais infâmes mais avant, de s’éloigner, évoquons
encore quelques cas hexagonaux à moucher. D’un côté, la maniaque opposition
restant au niveau offensif ; de l’autre celle qui, dans la majorité,
développe une philosophie politique imbuvable : « Mon archaïsme
rejette toute idée neuve et alimente un blocage : restons- y ! ». Bonne
chance à ses administrés… Quelques élus voient d’ailleurs en elle la solution
pour remplacer le Premier ministre actuel, sauf qu’après l’époque des
godillots, voici venu le temps d’une faiblarde rébellion où nos députés
expérimentent un ridicule soufflet. Les charentaises ça peut se révolter, mais
en douceur… Donner l’impression de s’insurger contre quoi, au fait ? Sans
doute contre ce qu’ils perçoivent comme une horripilante orientation : le
louvoiement approximatif nourrit des égarements. Pourtant, depuis quelques
mois, la présidence privilégie une méthode accrocheuse nécessaire : un État
liquéfié vaut assurément la ligne sévère laquelle, selon les chapelles
idéologiques sollicitées, mène au capitalisme réaliste ou nocif.
Incertaine politique dans
laquelle s’est perdu un ministre : il critique, houspille, ensevelit les selfies
accumulés pour inesthétisme numérique. Malgré sa tronche de mérou mal péché, il
n’a pas eu tort de stigmatiser cette singerie egocentrique laidement figée,
imbécilement enjouée, surtout lorsqu’elle s’étale devant les lieux d’une prise
d’otages… L’air des cohortes sociales n’est donc pas plus sain que celui de nos
dirigeants. Pour s’en convaincre, jaugeons la fange commerciale et ses
suspectes offres léchant des envies superfétatoires à l’image de cette innovation
périodique hystérisant obscènement notre enthousiasme. Ce suivisme décervelé a pu inciter des cigarettiers à une pratique honteuse : infiltrer les initiatives
parlementaires. Manœuvrer ou rétribuer royalement : implacable stratégie.
Une partie de la société
s’est agitée autour d’une monomanie archaïque nous incommodant : familles prétendant
opposer une raisonnable tradition ou union sectaire ? L’interrogation reste en
suspens mais revitalise l’objectif de faire afficher chaque existence bien
obéissante : ogresque kaléidoscope proche du glouton orientant ou gavant les
explorations selon la pratique de l’internaute. Ni pire, ni mieux que la transmission
éclectique laissant évidemment votre intelligence sélectionner : inspirant ou
navrant. L’ambivalence structure plus que jamais notre fonctionnement social.
Ainsi, un même banal objet peut, chez l’un, garantir une clandestine approche
supposant quelque urgence épique, chez d’autres répondre à la question :
comment atteindre sa quintessence ? Une évidence !
Cette forme ravissante aux
nombreux coins enivrants ne peut tolérer les hordes innommables. D’abord et
avant tout celles de l’entité terroriste aux tentaculaires intentions : ses légions arriérées
massacrent, initient quelquefois un égorgement. Rien d’autre, en réalité, qu’un
dépotoir aux excréments criminellement haineux. L’archétype des intégristes
c’est le damné jobard, il hait automatiquement : des ignominies satanisent tout
embrigadement. Ces nuisibles ne sont rien d’autre que de terrorisants assassins
liant intégrisme barbare au nihilisme suffocant.
L’actualité internationale a
charrié des scories géopolitiques qui pourraient bien faire disjoncter 2015. Au
premier rang des dangereux incontrôlables, celui qui a pu occuper un territoire
indépendant : nul empêchement à l’horizon. Ainsi a été scellé le sort d’un croupion
russophone inspirant Moscou : éperonnement exprès.
Pas mieux à proposer quelques
mers et langues de terre plus loin, et ce depuis tant de décennies que cela en
devient presque constitutif du territoire disputé. Une confrontation obérant notre
faiblarde lucidité, inhibant toute initiative salutaire : roquettes accumulées
et lourdes opérations pourrissent allègrement les échanges sains ; terre
initiale noyée invariablement, enfer nourri. Alors que faire ? Se croiser
les bras et attendre, aller voir outre Atlantique ? Pas sûr que la fracassante
exécution raciste générant un soulèvement odieusement nettoyé apaise le
désespoir.
Une seule solution, très
provisoire, très fragile : revenir au festif intimiste et imaginer l’inconcevable
tablée de la très prochaine Saint-Sylvestre :
- le dessinateur
doté d’une prodigieuse liberté arrondissant notre terrible univers ;
- la comédienne
charismatique, telle une ondine radieuse nous entraînant loin, laissant au monde
une trace incandescente ;
- l’acteur
magistral qui sait tout autant jouer et apprivoiser, nutritives résolutions où
chaque hardiesse enthousiasme forcément : osons rêver tranquillement ;
- la chanteuse au
timbre envoûtant, à faire revenir d’urgence parmi nous car elle libérait les airs
: fertiles improvisations, tonique zique galvanisant et rythmant aussi la délicatesse ;
- le philosophe lumineux
aux théories ontologiquement nécessaires ;
- l'admirable femme
politique qui, par son intégrité ministérielle, ouvrit nos esprits : valeureuse
européenne impliquée loyalement ;
- l’écrivain aux ragoûtantes
aventures braisées et liées aux ivresses supercoquelicantieuses ;
- la journaliste
exemplaire, portée par une activité novatrice nous éclairant sur internet : nulle
complaisance liée aux informations rassemblées ;
- le Résistant qui incarne
l’âge d’homme et nous rappelle que ces actions valeureuses atteignent idéalement
le louable engagement solitaire ;
- le poète à l’art
révulsé, tourbillons accrochant une démence ;
- le peintre qui,
par son approche labyrinthique, vous arrache d’oblongues réminiscences déjantées
attisant les interdits ;
- l’auteur-compositeur
interprète aux rimes salutaires : belle rossée aux salauds, saines envolées
non sectaires ;
- le scientifique
avec son dépaysant espace inclinant notre sinueux temps : éclairage intelligemment
nuancé ;
- l’animateur
déjanté aux boutades acérées flinguant force interlocuteurs estomaqués ;
- enfin, le
réalisateur attachant qui suscite les louanges à un tonton novateur et ragaillardissant.
Bon d’accord, j’ai perdu de
vue la parité, mais ces quinze invités d’exception parviendront peut-être à
transfigurer l’année à venir, loin de tous ces manipulateurs insidieux, calomniant
beaucoup en restant très habiles.
Belle année 2015, espérons…