Actes tragiques sur les scènes françaises : la
représentation du jusqu'au boutisme pour un fourre-tout insurrectionnel ne peut
accoucher que du chaos. Improductif nihilisme, dégueulis cathartique : voilà la
basse œuvre en haute visibilité médiatique de troupes sans ordre, sans
cohérence, sans issue viable.
Que certains, d'un jaune très douteux tirant
sur le rouge sanguinaire, puissent menacer de mort des compagnons de ronds-points
parce qu'ils tentent de les représenter résume l'impossible orientation
constructive des individualistes en cohortes de circonstances.
L'agrégat gueule, menace, casse, saccage,
pille, incendie, tuerait si l'occasion se présentait, mais n'a aucune colonne
vertébrale pour réclamer quelque avancée que ce soit.
Comme lors du
référendum de 2005, à l'instar du Brexit décidé par le peuple britannique :
lorsqu'il s'agit de rejeter telle proposition ou telle condition, les
coalitions opportunistes se font aisément, mais au moment de proposer ce qu'on
doit lui substituer la majorité de destruction s'éparpille et révèle le danger
de la démarche, l'incertitude ou l'immobilisme. En étant le fruit des urnes,
l'après peut, vaille que vaille, se gérer et permettre un bricolage du
pis-aller. Avec les jaunâtres, rien
de tout cela : la mise à bas du système laisserait un dangereux néant dans
lequel s'engouffreraient les moins démocrates, sûrs de leur légitimité
d'insurgés et prêts à instaurer la terreur pour que leurs intérêts particuliers
triomphent.
Qu'une jaunisse sociétale sorte des enfumeurs des Champs, voilà qui devrait faire réfléchir les 99% des
Français qui ne portent pas ces gilets de sombre augure. Mais n'est-ce pas déjà
trop tard, comme face à l'emballement climatique ?