Chez les Daechiens, le vit ne se dresse qu’au gré des carnages menés : une
flambée humaine par-ci, une flopée de décapitations balnéaires par-là. Pour les
plus voraces, la gueule goutteuse du sang des autres, l’apothéose jouissive :
dispersion finale de leur corps en confettis de chairs parmi les boulons, les
vis et les écrous, autant de projectiles tueurs.
Les enragés ne peuvent
assumer, comme minables mortels, les déchainements barbares. Il leur faut une
caution pseudo spirituelle : un certain Dallaech l’Asperge leur
sert d’alibi moral. Tellement grande, l’entité suprême, que les Daechiens doivent la répéter jusqu’au
filet de bave pour en faire le tour… Cette clique affamée de tripes à la mode
des Croisés s’est dotée d’un chefaillon au menton à poils longs… Une espèce de Daechiant qui Daechie depuis son balcon.
Avec leur Kalaech comme moyen d’expression, que
visent-ils comme projet de civilisation ? Ils ne piffrent pas que des
talents humanistes dessinent leur Mahomaech,
mais ils répandent le sang d’innocents comme une toile immonde : quelle
cohérence ? Leur dessein pue la mort là où nos dessins croquent la vie.
La meute des Daechiens fait mine d’exécrer notre
convivialité aux terrasses des cafés, notre sensibilité musicale, alors qu’elle pratique le rythme mortifère, le fracas inaudible, les airs d’un enfer
malfamé… La finalité semble à rebours de ce qu’une jeunesse serait en droit d’attendre
de l’avenir qui se profile : la manipulation pseudo religieuse qui incite
à cette perdition programmée désarçonne tant l’archaïsme de ce qu’elle propose devrait
faire fuir ses proies.
On peut toujours critiquer notre régime politique, mais il a le mérite précieux de
pacifier les relations sociales et de laisser une certaine liberté d’épanouissement
à nos choix d’existence tant qu’ils n’attentent pas à ceux des autres. Un contrat
social en somme alors que les Daechiens pissent
leurs balles là où leur vessie cérébrale l’impose.
Petiot, le village des
Schtroumpfs apaisait mes tourments, malgré le vent mauvais du Gargamel. Avec l’Iznogoud
Daechié et sa bande, l’impact s’inverse :
une sérénité existentielle salopée par leur impuissance à vivre sans nuire à l’autre.
Un vœu pour 2016 ? Il
coule de source…