Des « Songs from the Labyrinth » du créatif Sting, jusqu’ « Où vont les rêves » du swinguant Jonasz bercent mes trois osselets. L’air de la précampagne n’a pas les mêmes atours. Chacun s’essaye au meilleur numéro, alternant la bonne figure consensuelle dans les émissions politiques et les chants belliqueux sur les estrades des meetings enflammés.
La parole politique, que vaut-elle ? Lorsqu’on affirme se retirer de la politique et que l'on rapplique sans crier gare, lorsqu’on clame porter son projet de CPE jusqu’au bout pour céder face à l'asphalte surchauffé, lorsqu’on débarque avec mille et une propositions alors qu’on a été solidaire et partie prenante des gouvernements en place depuis une demi décennie, lorsqu’on se laisse tellement imprégner par la pratique participative qu’on en oublie sa propre cohérence : que peut bien valoir la capacité gestionnaire d’un prétendant à la gouvernance lorsque chacune de ses paroles, chacun de ses actes, doit intégrer la pression d’un électorat à séduire ?
Attendre les engagements écrits de chacun, comparer et se décider : n’est-ce pas l’illusion du citoyen qu’on berce ? Tout damner pour ne pas avoir à se fixer ? Une ‘tite plongée en Irak fait très vite comprendre l’intérêt fondamental de ces ballets politiques, malgré la bonne couche des opportunismes ambiants.
Irak en 2007 |
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