« Fétide », la campagne électorale ! B.-H. Lévy m’a, pour une fois, ravi dans son analyse des échanges et sujets de prédilection de ce cru 2007 aux accents de piquette indigeste.
Sur ITV, le philosophe n’a pas manqué de rappeler l’indigne absence du sujet majeur de notre avenir : l’Union européenne. Il aurait pu mettre un candidat à part, qui lui n’a que ce thème en gueule, comme le repoussoir d’un monomaniaque : l’approximatif et grotesque Schivardi, ex-candidat autoproclamé des maires. Pour lui, la solution miracle à tous nos problèmes est de «rompre avec le traité de Maastricht» (!) pourtant ratifié, lui, par référendum français. Il se revendique fidèle à la voix du peuple quand ça l’arrange… Pour les autres, l’UE est un sujet à ne surtout pas aborder, de peur de se mettre à dos les portefaix du non au traité. Mieux, même : il faut désigner l’UE comme étant la cause de nos faiblesses. Lamentable populocratie qui fait courber l’échine à tous ces prétendants au trône. On se leurre, mais pas grave, ça servira l’ambition de l’un d’eux…
Oubliée la prospérité permise, minorée la paix maintenue. Au contraire : c’est bien sûr de la faute à la Commission européenne si notre croissance est plus faiblarde que celle de nos voisins européens, pourtant, eux aussi, assujettis à cette démoniaque institution !
Où se trouve donc le candidat ayant une posture et un courage le rendant digne de conduire la nation française ; qui osera risquer sa carrière politique au nom de ses convictions européennes ?
Entre l’hystérie des extrêmes partisans du tout-social (avec, pourquoi pas, un Smic à 1500 euros nets jusqu’en Pologne !) ou de l’enthousiasmante (et réaliste !) rupture totale d’un côté, et le silence des Royal, Bayrou et Sarkozy, tous trois ardents défenseurs du « Oui » de l’autre, je ne peux trouver un engagement à la hauteur des enjeux de la prochaine décennie.
Et pendant ce temps, l’ex ministre de l’Intérieur nous fait du Gobineau en version simplifiée… voire simpliste ! On croit cauchemarder…
B.-H. Lévy en 2007 |
Oubliée la prospérité permise, minorée la paix maintenue. Au contraire : c’est bien sûr de la faute à la Commission européenne si notre croissance est plus faiblarde que celle de nos voisins européens, pourtant, eux aussi, assujettis à cette démoniaque institution !
Où se trouve donc le candidat ayant une posture et un courage le rendant digne de conduire la nation française ; qui osera risquer sa carrière politique au nom de ses convictions européennes ?
A. de Gobineau |
Et pendant ce temps, l’ex ministre de l’Intérieur nous fait du Gobineau en version simplifiée… voire simpliste ! On croit cauchemarder…
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