Depuis plusieurs mois trottait l'idée de réécrire "Les trompettes de la renommée" de Brassens contre le dangereux pignouf prétendant à la direction de la première puissance mondiale. Mission accomplie.
Il grouinait dans ses tours,
loin de la politique,
Fripouill’ comme il se doit,
lourd d’affaires éclectiques,
Magouillant sans arrêt pour
engraisser son beurre,
Et toujours s’imposer en
magnat paradeur.
Obsédé par son blé, il a su
bien se vendre
Et des impôts si peu payés
grâce aux méandres,
Des paradis fiscaux, des obscur’s
sociétés,
Tout en faisant le show d’une
émission télé.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Et le voilà choisi aux bien
nommées primaires,
Par un parti groggy,
Républicains amers
D’avoir un malfaisant pour
toute incarnation
En vue de remporter l’ultim’
compétition.
Ainsi catapulté, l’échevelé
galope
Croyant faire oublier son
passé interlope :
Rien qu’un opportuniste aux
envolées grossières,
Rien qu’une impunité à
réduire en poussière.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Pour chaque intervention, la
charge est explosive,
Et ces déflagrations, le
bougre, il les cultive,
Car plus il vitupère, salaud
provocateur,
Plus il sert les instincts
bas de ses électeurs.
Du Mexicain violeur au
musulman bestial,
Tous ces gens fustigés par
son discours fécal
Pourraient bien l’empaler par
où il se répand :
Mettre près du rectum sa
langu' de charlatan.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
La gente féminine, elle
aussi, il la blesse,
Bouc blondinet en rut, vantard
sur ses prouesses,
Vieilless’ libidineus’
s’égarant dans ses choix,
Empoignant toutes les
« pussies » qui lui échoient.
Les prétextes virils d’un
gras machiste infâme
Vengent les frustrations des
échoués qui clament
Leur sexe supérieur comm’ si
cette portion
De chair déterminait le rang
de cett’ faction.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Le Donald déchaîné contre
Hillary s’invente
Une virginité de biche
évanescente :
Lui, l’intègre modèle,
Clinton la criminelle,
Il voudrait que l’on gob’ de si
grosses ficelles.
Bien moins drôle que Duck, il
canard’ sans finesse,
Et parmi tous ses
« fuck ! », le comble de bassesse
Revient à son délir’ d’un
Obama démiurge
De Daesh. Triste pitr’ ce Trump
qu’il faut qu’on purge.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Les mamours à Poutin’
révèlent un penchant louche
Du pseudo démocrat’ qui s’annonce
farouche
Rebelle au résultat le
plaçant en retard :
Un’ menace éhontée d’un
candidat qui foire.
Déchaîner tant le peuple,
insulter l’adversaire :
Cherche-t-il le chaos, une
élite à fair’ taire,
Veut-il, en bon escroc, faire
sa pub en sus ?
L’Amérique dériv’ vers cet
olibrius.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Vesserait-il plus fort, le
Trump un peu girouette,
S’il se sentait au seuil de
la Blanch’ Maison chouette,
Si le feu nucléair' proche de
son index
Stimulait cette morgue,
déjantait son cortex ?
Tragique jeu de rôl’ d’un
mond’ qui dégringole
Où le bal des égos rend la
campagn’ mongole ;
Prendre son droit de vot’
pour cracher sa berlue,
C’est fair’ du blond qui rote
un despot’ résolu.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
Après c’tour de l’imbu qui
songe à sa conquête
Par ce trop-plein d’abus au niveau d'la braguette,
Plaindre l’Américain qui,
face aux malfaçons
Démocratiques, en vain
choisira sans passion
Hillary pour quatre ans, Trump
torché un peu tard,
Et les mêmes tourments, de
persistant’s escarres.
Restent les flatulences, en
suspens dans l’histoire,
D’un gougnafier en trans' qui
a voulu s’y croire.
Trump pète
Des insanités
Pour être
Le mâle à conchier.
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