Si le garde-fou du vote blanc
annulatoire avait été adopté, moi, et
sans doute une majorité du pays, ne redouterions pas un second tour
Mélenchon-Le Pen.
Le virtuose apostropheur fait
croire qu’il gérerait mieux le pouvoir que celui qu’il encensait avant-hier, le
Grec Tsipras, revenu piteux aux réalités. En réalité, sa simple élection
dissuaderait les prêteurs et plongerait le pays dans les abysses chaotiques du
défaut de paiement. La mauvaise tête coléreuse flanquerait ainsi une terminale
gueule de bois au pays : après le Grand Soir insoumis, le petit matin
décalqué.
Et l’autre, l’antipathique Bassine aux recettes simplistes pour apprentie-bourbier, son élection déclencherait
illico une guerre civile et la mise au ban des nations. Une France fracturée,
écartelée, démembrée agoniserait dans une haine déchaînée sur les ruines d’une
Union européenne livrée aux charognards nationalistes.
Voilà peut-être l’inconcevable
dilemme qui nous attend avec l’obligation imposée par le jusqu’au boutisme d’une
majorité très très relative au premier tour, moins d’un quart des électeurs, de
confier les rênes du pays à l’un des deux exaltés. Cataclysme en marche qui
fera vite regretter aux électeurs dignes de Ponce Pilate leur bulletin extrême.
Moi j’aurai voté blanc, peut-être
comme une majorité de citoyens désespérant que cette voie de la sagesse
désabusée ne permette pas l’annulation du scrutin avec obligation de
réorganiser une élection dans le trimestre suivant avec de nouveaux candidats.
Un recul pour mieux se vautrer ? Trois mois de survie, ça vaut encore le
coup…
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