Fendre
la pointe acérée pour un exil démultiplié. Au cœur de l’ultime version de soi,
l’émotion ne se chiffonne plus, elle accentue les pesanteurs psychiques,
congruence des entités à sublimer. Une brassée automnale au sein de la verdoyance persistante : que les âges
en finitude ne se sabordent pas encore. Du ludique pour l’inspiration vitale,
des tourments pour l’expiration terminale.
Offrons-nous
la charpente de l’introspection, dépassant les scories de la vitrine
permanente, obsédante et privée de ces espaces invisibles qui consolident nos
fondations. Que se déploie l’existence-iceberg, enracinement pour une plus lumineuse
fluidité, délaissant les paradeuses excroissances, dérisoire instantanéité
vouée aux fosses insondables des inutiles données.
Ainsi,
le sonore abruti qui, chaque soir, fait son tour sur un scooter péteur pour s’imaginer
une quelconque importance. Déjà passé, déjà évacué : anonyme dont la
crotte de vie ne vaut pas plus que l’éphémère vacarme qu’il doit renouveler
pour que la gêne des autres lui procure la sensation de compter ici-bas.
Tous
ces supports, vains exhausseurs de notre
piètre condition, paralysent l’émergence épurée, l’essentiel cultivé. Tracer sa
voie, via les signes qui m’échoient, assumant d’être incompris, comme un art
outre-tombe qui résiste aux lecteurs de la mono-dimension romanesque. Le « rot
ment », il va encore empuantir la rentrée littéraire, étaler ses
mastodontes emplumés, enfumer la scène créative. Cravache d’un grognon amer ?
Peut-être… mais qui, au moins, tutoie le confort de n’avoir de compte à rendre
à strictement personne sur ce plan. Liberté absolue par le fait de ne pas vivre
de son art, mais de l’investir comme une impérieuse nécessité existentielle, l’arrachant
ainsi à toute contrainte contractuelle, comptable, à tout cet univers du
redevable, de la frilosité expressive… Ne jamais coller à la simplicité au
risque d’atrophier ses horizons, d’annihiler l’ambiguïté complexe, de différer son
épanouissement protéiforme.
Se
connaître soi-même suppose d’abord d’assumer la part qui nous coupe de l’autre,
simple révélateur d’une incompatibilité qu’il faudrait combler, atténuer,
ignorer au nom de quoi ? La socialisation, le vivre-ensemble, l’échange,
le convivial partage : autant de trompe l’œil sociaux qui obstruent la
réalité du chacun-pour-soi et les saccages toujours amplifiés qui en résultent.
Radicalités
aiguisées par les charognards de la religion, ces croyances qui ne devraient
jamais passer la frontière du culte intérieur ; démocraties dévitalisées
par la conjugaison d’opportunisme sans vision affirmée, de stratégies à la
miteuse semaine, de communication valant doctrine, de gestion sondagière singeant le parcours inspiré ;
populisme dopant les démocratures ;
affairisme saignant l’alentour et au-delà tant que cela sert sa courte-vue
engrangeuse : le tableau vaut croûte invendable, mais il faut bien que le show mondial se perpétue et que les
angoissés, surtout, se taisent. Le lard est bouffé, vive la rentrée !
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